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Photo du rédacteurFranck Derrier

EXPOSITION VASARELY à Draguignan



Vasarely, le solfège plastique

La Chapelle de l’Observance accueille l’exposition Vasarely, le solfège plastique, le processus créatif du père de l’Op’art du samedi 29 avril au dimanche 17 septembre.

Cette nouvelle exposition, sous le commissariat scientifique de Robert Jourdan et de Camille Bernard Schreiber, entend rendre hommage à Victor Vasarely, cet artiste emblématique des années 1960-1970, plasticien renommé, père de l’Art cinétique ou l’Art optique dit Op’art.

La commune a fait le choix de renouveler cette exposition pour illustrer la continuité de sa politique de développement et de démocratisation de la culture sur le territoire dracénois.


Une déambulation culturelle

Afin d’insuffler un souffle nouveau à cette édition, une déambulation a été créée dans l’écrin de la Chapelle de l’Observance, invitant à s’immerger dans les œuvres, de leur conception à leur réalisation.

Au-delà des sérigraphies, le public pourra découvrir des photographies, des tapisseries, des sculptures et bien d’autres œuvres encore, ainsi que le processus même de création.


L’Art des multiples

La volonté de Vasarely de produire un art pour tous se traduit par le passage d’un prototype de départ aux multiples, grâce au procédé de la sérigraphie.

Les prototypes, ces petites oeuvres originales, se transforment en différentes programmations, accompagnées d’une gamme colorée, avant de devenir une véritable sérigraphie.

Se refusant à produire des œuvres uniques, Vasarely joue sur la multiplicité des œuvres pour que chacun possède son exemplaire, une véritable déclinaison en toute matière et dimension.


Le père de l’Op’Art

Victor Vasarely est indissociablement lié à l’art optico-cinétique.

Cette notion, qu'il utilise pour la première fois en 1964, mais qui apparaît déjà dès les années 30 avec la série des « Zèbres », consiste à utiliser des éléments simples de la géométrie et de la physique des apparences pour provoquer des phénomènes optiques dynamiques jouant sur la perception visuelle (sensation de mouvement, ambigüité spatiale, instabilité des couleurs) qui sollicitent la participation du spectateur. Le plasticien a porté toute son attention vers la production de prototypes qu’il utilise, agrandis et/ou multipliés, comme points de départ de nouvelles créations. Il ne prétend pas être le premier ou le seul à travailler à ces nouvelles créations, ses « nouvelles fonctions », dans la diversité des matériaux et des formats, mais il y est allé très loin, de la sérigraphie aux intégrations architecturales, et de l’infiniment petit au cosmique.


C’est sur la base de ses publications et de ses magnifiques albums d’art, des matériaux et matériels qui nous restent, de ses esquisses et programmations disponibles, que l’on peut identifier son processus créatif, fixé à partir de la fin des années 1950.

Si sa « révélation de l’abstrait » se fait en 1947 : forme pure et couleur pure peuvent signifier le monde, la théorisation des Unités formes-couleurs, dont l’espace plastique est le lieu, aboutit en 1959, c’est l’ « Unité Plastique », brevetée à cette date.


Son alphabet plastique, formes-fonds et couleurs, que parfois il dénomme, « solfège plastique », lui permet de multiplier exponentiellement ses compositions et les multiples. Il le portera au « folklore planétaire », application universaliste à l’architecture et l’urbanisme. En prenant à rebours ses créations, la multiplicité des œuvres produites, des supports et des matériaux surprend toujours même si les artistes, depuis le début du XXe siècle, multipliaient peu à peu les expériences des supports et des matériaux, à partir de formes et esthétiques nouvelles. Vasarely touche à tout : dessin ; gouache ; « tableau » ; sérigraphie ; sculpture ; tapisserie ; vitrail ; tissu ; photographie ; film ; œuvres murales : céramique, aluminium, « fresque » ; album et livre ; objets de la vie courante, ludiques ou domestiques.



La Fondation Vasarely

La Fondation Vasarely, reconnue d’utilité publique en 1971, reposait sur deux édifices, l’un historique à Gordes (Vaucluse), l’autre avant-gardiste à Aix-en-Provence.

L’institution a fêté ses 50 ans en 2021.

Le Musée didactique de Gordes, le premier volet de la Fondation Vasarely, restauré par Claire et Victor Vasarely, fermé en 1996, présentait dans le Château renaissance le cheminement du plasticien.

Le Centre architectonique d’Aix-en-Provence, quant à lui, a été conçu et financé par

Claire et Victor Vasarely comme une œuvre “lumino cinétique”, résultat d’une vie

de travaux et de réflexions sur l’intégration de l’art dans la cité.

On y découvre 44 “intégrations monumentales” d’œuvres déclinées en tous matériaux et techniques susceptibles de participer à la Cité polychrome du bonheur.


À l’étage plus de trois cents œuvres et documents originaux présentent l’évolution du travail du plasticien tout au long de ses soixante années de recherches.

Classé au titre des Monuments Historiques en 2013, l’établissement bénéficie de l’appellation “Musée de France” depuis 2020.

Depuis quelques années l’œuvre de Victor Vasarely est remise en lumière comme en témoignent les importantes expositions monographiques qui lui ont été consacrées.

En 2013 – 2014, Hommage à Vasarely, une exposition itinérante à Bruxelles, Zurich et Helsinki, en 2016 une exposition triptyque à Gordes, Avignon et Aix-en-Provence, en 2017, Victor Vasarely, une rétrospective au Centre Arkas de Izmir et à l’Université des Beaux-Arts Mimar Sinan d’Istanbul, en 2018 La naissance de l’Op Art au Musée Thyssen-Bornemisza de Madrid et Dans le Labyrinthe du modernisme au Städel Museum de Francfort, en 2019 Vasarely, le partage des formes au Centre Pompidou puis en 2020 Vasarely, De l’op art au folklore planétaire au Touquet/Andorre.

Ces expositions ont toutes présenté l’œuvre du plasticien français d’origine hongroise (Pécs 1906 – Paris 1997), créateur de l’art cinétique et optique, en rappelant la place majeure qu’il occupe dans l’histoire de l’art de la seconde moitié du XXe siècle.




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