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Jusqu'au 28 octobre : SUSIE MORGENSTERN Un auteur à l'honneur


La Ville de Nice met à l’honneur jusqu’au 28 octobre, la plus niçoise des stars de la littérature jeunesse mondiale, Susie Morgenstern. Dans les bibliothèques municipales, des animations sont organisées pour petits et grands lecteurs : rencontres surprises, adaptation théâtrale, inventions d’histoires à la manière de Susie, lectures à voix haute, manuscrits et expositions !

mercredi 12 octobre - 10h-11h30 - BIBLIOTHEQUE CAMILLE CLAUDEL-PASTEUR

ENQUETE CLUEDO - Qui a volé les lunettes roses de Susie ?

A partir de 7 ans

Enquête audio disponible à écouter et résoudre sur place.

VENDREDI 14 OCTOBRE - 11H30 – MAIRIE DE NICE – SALLE DE L’union - REMISE DE L’ORDRE NATIONAL DU MERITE A SUSIE MORGENSTERN

En présence de Jean-Luc Gagliolo, Adjoint au maire délégué à l’Education, à la Culture à l’école, au Livre, à la Lutte contre l’illettrisme, à l’Identité niçoise et aux Loisirs pour tous.

Susie Morgenstern, récipiendaire de la Légion d’honneur en 2016, recevra l’Ordre National du Mérite des mains de Roger Brieu, Officier et Chevalier de la Légion d’honneur, titulaire de la médaille militaire, de sept valeurs militaires, ancien militaire de l’armée de l’air.

VENDREDI 14 OCTOBRE - 17H - BIBLIOTHEQUE LOUIS NUCERA

TABLE RONDE AVEC SUSIE MORGENSTERN

A partir de 11 ans

Table ronde interactive et ludique. Une rencontre pétillante et détonante pleine de surprises avec l’extraordinaire écrivain pour la jeunesse. « J’ai toujours 14 ans dans ma tête » dit malicieusement celle dont le cœur est resté éternellement jeune. Pendant cette rencontre seront exposés les manuscrits de Susie Morgenstern conservés à la Bibliothèque de Nice.

En partenariat avec le dispositif de Lutte contre l’illettrisme de la Ville de Nice

SAMEDI 15 OCTOBRE - 15H - BIBLIOTHEQUE LOUIS NUCERA

MES 18 EXILS - SPECTACLE hommage à Susie Morgenstern

avec la Compagnie Robert aime Jocelyne

A partir de 11 ans

Adaptation de l’autobiographie de la star de la littérature jeunesse. Dix-huit exils qui, comme autant de chapitres, ont façonné son existence hors-norme. Quitter la maison pour entrer à l’école, être cataloguée comme une intello, renoncer à être jolie fille, laisser sa terre natale pour s’expatrier en Israël puis en France, s’oublier pour devenir mère, perdre l’amour de sa vie et en retrouver un autre… une ode à la vie.

En partenariat avec le dispositif de Lutte contre l’illettrisme de la Ville de Nice

vendredi 28 octobre - 10H - BIBLIOTHEQUE RAOUL MILLE

ATELIER LECTURE A HAUTE VOIX – SUSIE MORGENSTERN A L’HONNEUR

A partir de 8 ans

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Susie Morgernstern par Susie Morgernstern

« Je ne sais pas si c’est vraiment intéressant de savoir qu’un tel soit né telle date à tel lieu, mais cela semble incontournable, même si ça devient douloureux. Je suis un écrivain de jeunesse. Est-ce que ça veut dire que je ne vieillirai pas ? Souvent on me demande pourquoi j’écris pour les enfants plutôt que pour les vieux et je réponds « J’écris pour tout le monde ! » C’est simple : quand j’ai une idée, d’habitude ça se passe dans l’enfance ou l’adolescence. Si un jour j’ai une idée pour les vieux, j’écrirai un roman pour eux (je l’ai déjà fait !). C’est vraiment la même chose, même papier, même crayon et un, deux, trois, partez !

Je suis née donc, c’est sûr, le 18 mars 1945 à Newark, dans le New Jersey. Trois autres écrivains que j’admire sont aussi nés à Newark (Stephen Crane, Philip Roth et Paul Auster) et je suis fière finalement de faire partie de la bande.

J’ai eu ce que l’on peut appeler une enfance heureuse. Il y avait un seul problème : ma famille était tellement bruyante et chacun devait absolument donner son avis sur tout et tout de suite, que je ne pouvais jamais placer un mot. J’ai découvert que le seul moyen pour moi de parler était d’écrire. Ça tombait bien parce que j’adorais ça. Je m’enfermais des heures entières pour « parler » à mes cahiers. A l’école on m’appelait « Susie Shakespeare » et je pleurais parce qu’il n’était pas très beau. Au lycée, j’étais rédactrice en chef du journal de mon lycée à Belleville, dans le New Jersey. C’était très prestigieux !

Je n’ai jamais cessé d’écrire pour moi tout en poursuivant mes études à la Rutgers University, à l’Hebrew University de Jérusalem puis à la faculté de lettres de Nice.

Le miracle de ma vie a été de tomber amoureuse d’un mathématicien français barbu, Jacques Morgenstern. Je l’ai suivi en France avec mes trois mots de français. Aliyah ma fille aînée est née en 1967. En 1971, j’ai accouché de Mayah et de ma thèse de doctorat en littérature intitulée : « Les fantasmes chez l’écrivain juif contemporain » (dont Philip Roth !). Je n’avais plus le temps ni l’envie de jouer de la contrebasse comme je l’avais fait presque professionnellement, dans les registres jazz et classique. Je n’avais plus envie non plus de faire de la critique littéraire. Et puis mes enfants aidant, j’ai été très inspirée pour débuter ma carrière en tant qu’auteur/illustrateur. Rapidement, mes textes se sont allongés, mes livres grandissaient avec mes enfants.

Tout m’intéresse, mais surtout l’amour, les gens, les rencontres, la famille, et les livres. J’aime espionner la vie de tous les jours et essayer de construire mes histoires autour de ce monde réel. J’ai eu beaucoup de chance de trouver une passion. J’ai reçu en 1981 le Grand prix du livre pour la jeunesse pour « C’est pas juste ! », le Prix loisirs jeunes lecteurs pour « Un anniversaire en pomme de terre », le Prix 1000 jeunes lecteurs pour « Oùkélé la télé » et « Les deux moitiés de l’amitié ». Et de nombreux autres pour « Lettres d’amour de 0 à 10 » et « Joker ». Il y a eu le Prix des lecteurs de Bilières pour « Privée de bonbecs » et le Prix des collégiens de Vannes pour « L’orpheline dans un arbre ». C’est vraiment sympa de savoir que ces livres que l’on écrit dans la solitude et le doute, touchent des lecteurs.

Je continue aujourd’hui à écrire mais je n’enseigne plus l’anglais à l’Université de Nice. J’ai pris ma retraite… depuis ce moment, ma vie s’est diversifiée. J’ai joué moi-même dans un one-woman show (à deux !) dans un spectacle de Daniel Sanzey et le Théâtre du fauteuil, basé sur mon livre « Confession d’une grosse patate » à travers la France, la Belgique et l’Amérique. Et puis Thierry Magnier qui est venu voir mon spectacle m’a entendu chanter et il m’a demandé d’enregistrer les chansons des comptines anglaises traditionnelles publiées en français et en anglais dans un livre CD chez Actes-Sud. J’adore chanter ! J’ai enregistré quatre autres livres CD : « Le Don », « La chemise d’une femme heureuse », « Même les princesses doivent aller l’école » et « George Gershwin, Monsieur Musique ».

Je suis toujours inspirée par mes quatre petits-enfants Yona, Noam et Emma, inspiratrice de la série Emma (Nathan) et Sacha. Et la vie ! Je suis heureuse que l’on m’a donné une décoration ! (Chevalier des arts et des lettres) pour tous mes efforts d’écrire dans une langue qui n’est pas ma langue maternelle, pour me battre contre les fautes d’orthographe, pour vivre en compagnie des dictionnaires

On aurait pu quand même la donner à mes filles qui corrigent mes manuscrits ».


entrée libre et gratuite

Renseignements

BMVR - BIBLIOTHEQUE MUNICIPALE A VOCATION REGIONALE DE NICE


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